mardi 23 janvier 2018

Pourquoi choisir l'auto-édition ?

Dans ce blog, je vais vous parler d'un peu de tout ce qui concerne l'édition. Or l'auto-édition en est un aspect qui prend de plus en plus de place dans le secteur du livre.
Dans cet article, je vais essayer de vous faire comprendre pourquoi choisir l'auto-édition. Mais avant, qu'est-ce que l'auto-édition ?
Direction Wikipédia qui définit l'auto-édition comme suit :
L'auto-édition ou autoédition consiste pour un auteur à prendre lui-même en charge l'édition de ses ouvrages, sans passer par l'intermédiaire d'une maison d'édition.
En clair, l'auteur fait tout : il écrit et met en forme son texte, s'occupe de sa promotion, des ventes et de l'envoi des livres. Il est donc à la fois auteur, correcteur (sauf s'il fait appel à un correcteur professionnel), concepteur, graphiste (sauf s'il fait appel à un professionnel pour concevoir sa couverture), directeur du marketing, vendeur et chargé des envois.
Alors, pourquoi passer par l'auto-édition plutôt que de passer par un éditeur traditionnel ?


Car, justement, on s'occupe de tout, donc, on décide de tout

Dans l'édition traditionnelle, c'est souvent l'éditeur qui décide. Il vous demandera certainement de supprimer des passages que vous, vous voudriez garder. Il vous imposera la couverture, éventuellement le titre. Vous pouvez ne pas être d'accord mais, comme c'est lui qui imprime, qui vend et qui prend les risques, c'est lui qui décide.
Quand vous vous auto-éditez, vous n'avez pas ce problème. Cela ne veut pas dire que ça marchera. Peut-être que les choix de l'éditeur auraient été les bons. Mais peut-être pas (l'édition n'est pas une science exacte... malheureusement).


Car je peux écrire ce que je veux

Il faut aussi comprendre que l'éditeur n'a qu'un credo : vendre, vendre et vendre encore. Il n'est pas là pour satisfaire l'ensemble des lecteurs qui habitent sur notre chère Terre. Il est là pour faire du fric. Aussi, n'aura-t-il tendance qu'à publier ce qui est à la mode. Un sujet trop épuisé et votre roman a des chances de passer à la trappe.
Certains genres littéraires sont aussi souvent écartés par les éditeurs traditionnels comme la poésie ou le théâtre car pas suffisamment rentables (je le répète, l'éditeur ne cherche qu'à vendre, vendre et vendre encore).
De même, les éditeurs sont assez frileux sur certains thèmes polémiques comme la religion ou les propos qui vont à l'encontre de la bien-pensance (parisienne le plus souvent) voire même sont punis par la loi (apologie du terrorisme, négationnisme, etc).
Maintenant, attention : quand vous vous auto-publiez, vous êtes entièrement responsable de vos écrits. Alors qu'avec un éditeur traditionnel, c'est ce dernier qui est responsable juridiquement.


Car il est très difficile de trouver un éditeur traditionnel

Les deux premiers points que j'ai exposés subodorent que vous ayez un éditeur prêt à vous éditer. Or, les éditeurs reçoivent plusieurs centaines de manuscrits chaque année pour n'en publier qu'une dizaine voire moins pour certaines maisons. Autant dire qu'il faut énormément de chance pour se faire repérer.
Un éditeur ne lit pas tous les manuscrits. Il fait une première sélection à partir du résumé que vous lui envoyez (le synopsis). Puis, si vous passez cette première étape, il ne lit que quelques pages. Les premières et quelques-unes au milieu. En général, on fait attention aux premières pages. Généralement, les trois premiers chapitres sont bons. Puis ensuite, ça se gatte. Or, l'éditeur ira voir au-delà des premiers chapitres. Pour peu qu'il tombe sur une page moins bien que les autres et votre manuscrit... finira à la poubelle.
Non, aujourd'hui, pour se faire éditer, il faut beaucoup, mais alors beaucoup de chance.
Chance qui peut venir, justement, de l'auto-édition.


Car l'auto-édition peut me permettre de me faire remarquer par un éditeur traditionnel

Même si ce n'est pas la majorité des cas, quelques auteurs s'étant auto-publiés se sont faits remarquer par des éditeurs traditionnels qui les ont ensuite publiés. C'est le cas, par exemple, de Jacques Vaudroux dont le roman Les pierres couchés s'est vendu à plus de 20 000 exemplaires, ce qui lui a permis de signer avec Robert Laffont.
Les éditeurs traditionnels suivent les différentes plateformes de vente en ligne. Ils voient les livres qui fonctionnent. La plupart ont été édités via le circuit traditionnel. Mais quelques-uns, une infime minorité, sont le fruit d'auto-éditeurs. Et, comme les éditeurs cherchent la poule aux œufs d'or, ils seront tentés de les contacter pour en faire leurs clients.


Car je conserve mes droits sur mon oeuvre

Quand vous signez un contrat d'édition, vous vendez vos droits à l'éditeur. Vous devenez une sorte d'employé en CDD (la durée du temps de vie de votre livre). Vous n'avez plus aucun droit sur votre oeuvre.
Vous voudriez sortir des produits dérivés en lien avec votre livre (tee-shirt, mug, figurine, etc). Vous ne pourrez le faire qu'avec l'accord de l'éditeur. Même pour de simples marque-pages, il vous faudra son autorisation (infantilisant non ?). Or, souvent, l'éditeur refuse, arguant que ce n'est pas son métier, voire que ce n'est pas digne de lui (il édite de la littérature - monsieur à la grosse tête ! -, pas de vulgaires produits dérivés).
Vous ne rencontrez pas ce genre de problèmes quand vous vous auto-publiez. Là, vous restez maître du marketing. Et Internet étant notre ami, il existe aujourd'hui des sites qui nous permettent de réaliser, à moindres coûts, ce genre de produits.


Car je touche plus sur un livre vendu

Dans le circuit traditionnel, l'auteur ne touche qu'autour de 10% de droits d'auteur (voir l'article combien gagne un auteur).
Lorsque vous vous auto-publiez, c'est vous qui décidez du prix de vente et donc de la marge que vous allez vous faire. Sur un livre numérique, certaines plateformes vous reversent jusqu'à 70% des ventes (voir mon article sur les plateformes epub).


Car je peux vendre sur un plus long terme

Selon une enquête du Point sortie en juillet 2008, la durée de vie d'un roman est d'environ deux mois. Passé ce délai, si votre livre ne se vend pas, il sera retiré des rayonnages et renvoyé à l'éditeur qui s'en débarrassera.
En vous auto-éditant, votre livre a la durée de vie que vous voudrez bien lui donner. Un libraire vous renvoie les exemplaires non vendus : contactez un autre libraire.

Mais cet article ne serait pas complet si je ne parlais pas des points négatifs.


Les points négatifs

Le premier est qu'il faut tout faire. Or tout le monde n'est pas un as en orthographe. De même, on n'a pas toutes et tous les compétences nécessaires pour mettre en forme correctement son manuscrit. Idem pour la couverture. Dès lors, il faudra faire appel à un correcteur, un graphiste, un maquettiste. Et cela peut coûter très cher.

Le deuxième est la mauvaise réputation de l'auto-édition. Pour beaucoup, auto-édition rime avec mauvais auteurs. Certains pensent que, si un auteur n'arrive pas à se faire éditer dans le circuit normal, c'est que son roman n'est pas bon. De plus, et cela rejoint le premier point, la mise en page n'est pas parfaite, il y a des fautes d'orthographe. En bref, ceux qui s'auto-éditent sont des amateurs.

Le troisième est l'aspect chronophage. S'auto-éditer demande beaucoup de temps. Il faut chercher les bons partenaires (rien que pour l'impression, il faudra trouver le bon imprimeur et faire faire plusieurs devis qu'il faudra ensuite analyser). Il faut faire sa propre promo, aller à la rencontre des potentiels lecteurs en écumant les salons du livre des environs, démarcher les libraires pour qu'ils veuillent bien exposer votre roman, s'occuper de l'envoi des livres, etc.

Pour conclure, les questions qu'il convient dès lors de se poser sont : Est-ce que ces quelques inconvénients doivent me faire rejeter l'auto-édition ? ou est-ce que l'auto-édition ne serait pas, finalement, la bonne solution pour moi ? Qu'en pensez-vous ? Dites-le dans vos commentaires.
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